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Maylis Giret à la table des très grandes

Maylis Giret, licenciée à l’Olympique de Nouméa, s’est envolée la semaine dernière pour Macao, en Chine, où elle dispute, à partir d’aujourd’hui, la Coupe du monde en individuel. À ses côtés, l’élite mondiale. Une première pour une joueuse du Caillou.




Vingtaine d’années, aurait peut-être eu du mal à y croire. Elle a pourtant pratiqué le tennis de table de nombreuses années durant son enfance, à Jonzac en Charente-Maritime, avant de délaisser la petite balle blanche à l’âge de 15 ans. C’est son histoire faite de hauts et de bas. Des épisodes « pas forcément cool qu’on ne peut pas contrôler », mais aussi de jolies surprises. Inattendues. Presque improbables pour cette jeune femme issue d’une famille de neuf enfants.

À 33 ans, Maylis Giret, 186e au classement mondial, s’apprête à disputer la Coupe du monde de tennis de table. Oui, la petite joueuse amatrice, qui a retrouvé le goût du jeu il y a « deux ans et demi » sous les couleurs de l’Olympique et qui enchaîne les compétitions dans la salle Jean-Noyant, à Motor Pool, s’apprête à s’asseoir à la table des plus grands. Des géants même. À Macao, théâtre de cette compétition internationale de renom qui a fait son retour sur le devant de la scène l’année dernière, elle y croisera ce qu’il se fait de mieux dans le ping aujourd’hui. Shidong Lin chez les hommes ou encore Yingsha Sun chez les femmes, qui dominent les classements mondiaux actuellement. Elle y croisera aussi les pointures tricolores, comme Félix Lebrun, Simon Gauzy, Prithika Pavade et Jia Nan Yuan, qui ont tous représenté la France lors des derniers Jeux olympiques à Paris.


"J'ai hâte de voir"

Des noms, forcément, qui font rêver. "J'ai hâte de voir. J'ai hâte d'y être, hâte de découvrir tout le monde" expliquait elle la semaine dernière à l'aube de sa "première compétition mondiale", avant de débuter le plus beau chapitre de sa carrière sportive. Un bonheur à l'état pur. Sans stress, mais avec l'envie débordante de découvrir ce nouveau monde. "Une fois à la table, je ne sais pas comment ça sera, dans quel état je serai. Il y aura surement un peu plus de stress mais aussi beaucoup d'excitation. Mais là, ça va. Après c'est sur, quand ils vont me dire "Maëlys, c'est à toi de jouer, ça va me faire bizarre"" poursuivait elle.

Elle sera le Petit Poucet. Et, comme tout le monde, dans ce genre de situation, elle rêve grand. "Tirer une tête de série, forcément, j'aimerais bien. Histoire de me faire mal, rigole t elle. Après même si ce n'est pas une tête de série, ça fera toujours aussi mal." Car, elle ne se voile pas la face. A Macao, si l'expérience sera belle, le challenge est insurmontable. Face à elle, des montagnes. L'Everest, tout simplement. Alors la victoire, elle n'y pense guère. "On sait que si elle gagne ne serait ce qu'un set,, ce serait une performance en soit" résume son entraineur et compagnon Jeremy Dey, 'également du voyage en Chine. Et d'illustrer " Dans la zone Océanie, on a déjà tendance à subir et se faire martyriser par les joueurs australiens ou néo zélandais par exemple. Et ce joueurs, ensuite, se font également martyriser quand ils jouent au niveau supérieur. Donc forcément, par un effet de cascade, on sait ce qu'il va se passer. C'est impossible d'en avoir conscience".


"La subtilité ce n'est pas son fort"

Alors l'objectif principal, dans ce contexte, est de prendre du plaisir. Mais aussi, de jouer son jeu. Celui de Maylis "Plutôt bourrin, c'est le premier mot qui me vient à l'esprit" avoue t elle, hilare. On ne l'imaginerait pas forcément à l'entendre parler. Mais une fois à la table, la donne change. "On va dire que j'aime bien attaquer voire même contre attaquer" dit elle. "La subtilité, ce n'est pas son fort, abonde son entraineur. Elle est aussi solide en revers et elle peut attaquer des deux côtés"

Deux possibilité qui seront forcément nécessaires pour tenter de retarder au maximum l'inévitable alors elle aura deux matchs à disputer en phase de poules. Seize groupes de trois joueuses seront initialement composés (le tirage au sort était programmé hier) alors que seule la première de chaque groupe sera ensuite qualifiée pour les duels à élimination directe. Des rencontres que Maylis Giret suivra probablement de loin . Mais, on peut vous l'assurer, sans en perdre une miette alors que le retour en Calédonie est programmé le 22 avril. L'occasion, sur place de prolonger encore un peu plus ce rêve éveillé.


Nouméa, Melbourne, Macao

Le rêve de Maylis Giret a débuté à Melbourne en février dernière, lors que la dernière Coupe d'Océanie. Si elle a chuté en quart de finale de la compétitition intercontinentale, sèchement battue par l'Australienne Constantina Psihogios en quatre sets, la Calédonienne d'adoption arrivée en 2022 sur le caillou, a bénéficié des points précis du règlement pour intégrer le cercle fermé des joueuses qualifiées pour la Coupe du monde. Une première pour une joueuse du territoire "il y a une histoire de lieu de naissance et de temps de résidence. Et, lors de la Coupe d'Océanie, il y a une chinoise et une Coréenne, qui représentaient l’Australie, qui ont terminé première et troisième. Mais, elles n'étaient pas sélectionnables pour la Coupe du monde. Et comme j'ai terminé cinquième ex æquo, j'ai été repêchée" explique t elle. Les quatre qualifiés de chaque zone continentale 'Océanie, Europe, Afrique et Europe intègrent le tableau au côté des champions du monde en titre, des champions du monde U19 et des qualifiés grâce au classement mondial.


"Une compétition comme une autre"

Si Maylis Giret s'apprête à vivre une expérience unique, Jeremy Dey, son entraineur, actuellement 191e au classement mondial, a déjà gouté aux joies des compétitions internationales. C'était en 2023, lorsqu'il y avait eu l'honneur de participer à une étape du circuit mondial à Singapour et au championnat du monde à Durban, en Afrique du Sud. Alors quels conseils pourrait il lui donner? "Le contexte est différent, à l'époque, j'étais partie seul, sans accompagnateur. Là, je suis avec elle, je vais pouvoir lui parler, l'encourager" répond il d'emblée. Et de poursuivre "L'important, même si on est au milieu de joueurs professionnels, c'est de se préparer comme si on disputait une compétition habituelle, contre des joueurs. que l'on connait déjà . Se dire que c'est une compétition comme une autre (...) il faut réussir à tenter des choses, jouer le tout pour le tout. Le plus dur, ce sont les premières minutes, il faut vraiment réussir à respirer et à se détacher de l'évènement. "


Claire Gaveau.

Source : La voix du Caillou - Edition du lundi 14 avril 2025




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