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Prithika Pavade, la pongiste qui brûle les étapes



Prithika Pavade représentera la France lors des prochains Jeux olympiques. Photo AFP


"Mon objectif, c'est de raccourcir les points au maximum." La pépite française n'est pas du genre à prendre son temps. Elle apprend vite. Tellement qu'elle participera à Tokyo à ses premiers Jeux olympiques, à seulement 16 ans.


Ses yeux noirs rivés sur la balle, la jeune femme enchaîne les topspin à Créteil, près de Paris, lors d'un stage avec l'équipe de France, comme un musicien répète ses gammes. En face, sa partenaire d'entraînement Jianan Yuan a vingt ans de plus. Elles se sont qualifiées en même temps pour les Jeux olympiques, un rêve exaucé plus tôt que prévu pour Prithika Pavade, programmée pour briller lors des JO de Paris en 2024. "Je ne sais pas expliquer pourquoi cela va aussi vite. Mais tant mieux ! Cela me permet vraiment de m'enrichir et de gagner de l'expérience plus vite", répond, ravie, la joueuse de Saint-Denis Union Sports (Sdus).


"Grande maturité"

Les dirigeants de la Fédération française de tennis de table (FFTT) ne s'attendaient pas à ce qu'elle brûle autant les étapes. À Guimaraes (Portugal), fin avril, la Dionysienne a réalisé un sans-faute : sept victoires en sept matchs avec des prouesses face à la Tchèque Hana Matelova, alors 51e mondiale, et en finale contre la Russe Yana Noskova (59e). "Elle a une très grande maturité pour une fille de son âge, c'est certain. Elle a des capacités mentales très importantes sur sa façon de gérer les événements, de faire face aux situations difficiles... Quand on voit la finale qu'elle a produite pour une qualification aux Jeux, c'est juste extraordinaire par rapport à son expérience et à son âge", dit à son sujet le sélectionneur des Bleues, Ludovic Rémy. Pas si étonnant au regard de son parcours. Jusqu'ici, la jeune pongiste a toujours eu plusieurs coups d'avance. Elle a empilé les titres nationaux et a été sacrée championne d'Europe des moins de 21 ans en simple à... 15 ans. "Ce que j'aime, c'est quand mon plan fonctionne. Quand mon adversaire tombe dans le piège que je lui tends, ça me fait plaisir. J'aime aussi la liberté qu'on a dans ce sport. Il y a une ligne de tactique à suivre, mais on peut varier", explique Prithika Pavade.


Fille d'Indien

Elle a été initiée au tennis de table par son père, originaire de Pondichéry (Inde). "J'ai commencé à 7 ans au club du Bourget (Seine-Saint-Denis). Mon père jouait au tennis de table quand il était plus jeune en Inde. Une fois que mes parents sont arrivés en France, il a inscrit mon grand frère. J'allais le voir de temps en temps jouer, puis après ça s'est fait naturellement. Je suis allée m'inscrire et puis voilà", raconte la surdouée, dont la petite sœur est en sport-études.

Prithika Pavade a intégré le pôle France de l'Insep. Cette enfant d'un employé d'hôtel de luxe et d'une caissière mène de front sport de haut niveau et scolarité en première scientifique. Sa participation aux JO l'a contrainte à reporter le passage du bac de français "en septembre".

De grandes échéances l'attendent dans une saison déjà riche en réjouissances et marquée également par la disparition de son ex-entraîneur Nicolas Greiner, mort d'un arrêt cardiaque en octobre à 43 ans. "C'est lui qui l'avait découverte, l'avait fait évoluer et progresser", souligne Jean-Claude Molet, président du club de Saint-Denis. Touché par ce drame, le grand espoir du "ping" français a trouvé les ressources pour accéder aux Jeux, mais aussi remporter la Coupe d'Europe des clubs ETTU - second échelon continental - début mai. Elle vise maintenant le titre de championne de France par équipes lors de la finale face à Metz ce mois-ci.


Source : lnc.nc


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